lundi 25 avril 2011

Du rififi aux conseils des villes

Le maire de Casablanca, qui en a vu des vertes et des pas mûres lors de la toute récente session du conseil de la ville de la métropole, devait bien réagir suite au tohu-bohu qu'a connu ladite session. Raison pour laquelle Mohamed Sajid a provoqué, samedi dernier, une conférence de presse qu'a abritée le siège de l'Union constitutionnelle (UC) à Casablanca. L'occasion pour le maire d'éclairer l'opinion publique, à travers son prisme, sur les dérapages constatés lors d'une session qui avait l'air d'une vraie arène. Et où l'opposition n'a pas manqué de darder contre la majorité toutes ses critiques. Plus encore, d'aucuns estimaient que la situation risquait à tout moment de tourner aux mains. Dans le fond, M. Sajid a balayé d'un revers de la main toutes les critiques qui l'ont visé, en estimant que ceux qui s'en sont pris à lui étaient inscrits plus dans une logique du « règlement de compte » qu'autre chose.

Il en a donné pour argument le fait qu'il avait mis à la disposition des membres du conseil de la ville tous les documents relatifs au compte administratif. Sachant que c'était l'argument par excellence que brandissaient les mécontents qui ont interpellé le maire sur ce point. Quant à la suspension de la session, restée ouverte, M. Sajid a tenu à noter que des efforts étaient entrepris pour que la session de février puisse se tenir le 27 avril, alors que celle de ce mois devrait avoir lieu le 29 courant. À signaler, en outre, que l'UC et l'antenne casablancaise du FFD ont appelé à l'ouverture d'une enquête pour tirer au clair les agissements qui ont émaillé la récente session. De même que des efforts sont entrepris pour que le groupe des 15 du RNI, qui a démissionné du conseil de la ville, revienne sur sa décision.

Seulement, il se trouve que ce «blocage» n'est pas l'apanage de l'unique Casablanca. En effet, la situation est aussi marquée dans la ville du Détroit où l'heure est à la paralysie. En effet, quelques mois seulement après son arrivée au gouvernail du conseil de la ville, le maire de Tanger, Fouad Omari, fait face à une farouche opposition de la part des élus du parti de la Lampe. Au point que le bureau actuel n'a pu faire passer le compte administratif. Et ce quand bien même le maire, qui a été élu sans difficultés, disposait d'une majorité plutôt confortable.

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