lundi 25 avril 2011

Le pétrole consommé par le Maroc en janvier et février 2011 lui a coûté plus de 93 dollars le baril


Le Maroc a importé pour 4,74 milliards de DH de brut, en hausse de 66%. Par rapport à la prévision, le pétrole brut acheté a coûté 18 dollars de plus pour un baril.
Le Maroc, qui importe la totalité de ses besoins en pétrole brut, devra, une fois de plus, acquitter une facture «salée», comme l’ensemble des pays non producteurs. Et cette facture ne pèsera pas que sur les finances extérieures, par le truchement des sorties de devises, mais aussi sur les finances publiques au travers des charges de compensation que supporte le Trésor public.

Sur les deux premiers mois de 2011, le Maroc a acheté pour 4,74 milliards de DH de pétrole brut, soit une hausse de 66,1% par rapport aux deux premiers mois de 2010. Mais cette forte hausse n’est pas due seulement au renchérissement des prix, mais aussi à l’augmentation du volume importé (+29%), une hausse qui s’explique par la baisse des importations de produits raffinés de la part des distributeurs et de manière corollaire une hausse des achats de brut par la Samir. Calcul fait, le prix moyen de la tonne importée s’est renchéri de 29,1 % à 5 745 DH. Sur la base de 8,10 DH pour un dollar, le baril importé par le Maroc en ce début d’année 2011 ressortirait à plus de 93 dollars. Cela fait donc 18 dollars de plus que ce qui était prévu pour un baril.

15 milliards de DH supplémentaires

Dans la Loi de finances 2011, le gouvernement a en effet construit son budget sur la base d’un baril à 75 dollars ; moyennant quoi, il a réservé une enveloppe pour la compensation des prix d’un montant de 17 milliards de DH. Mais à peine l’année 2011 est-elle entamée que l’Exécutif, face à la montée en flèche des cours du brut, a dû rectifier le tir, en annonçant qu’il injectait 15 milliards de DH supplémentaires pour le soutien des prix.
Ces 15 milliards supplémentaires  sont, à ce stade, tout à fait théoriques. Non pas tant parce qu’ils ne sont pas encore…consommés, mais surtout parce que, «comptablement», ils n’existent nulle part. Mezouar pense les «prendre» sur les dépenses de biens et services qu’il s’efforcera de raboter au maximum ; mais sera-ce suffisant ?

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